Ce qui se déroule
sous nos yeux
Des milliers
de migrants partant vivre le rêve Européen ont été confrontés aux réalités de l’esclavage
moderne entre le Sahara et la Libye
De nos jours, des dizaines de
milliers d’êtres humains sont piégés et réduits en esclavage dans le monde
entier, générant ainsi un marché annuel de plus de 150 milliards de dollars.
Environ 58% des esclaves vivent en Inde, Chine, Pakistan, Bangladesh ou Ouzbékistan.
Esclavage sexuel, infantile ou pour
dettes, mais aussi esclavage traditionnel (considérant certaines populations
comme asservies de naissance), les formes d’esclavage moderne sont multiples.
L’esclavage existe depuis des
mil
liers d’années, mais les circonstances économiques et politiques actuelles
ont provoqué la résurgence de la traite humaine en augmentant la vulnérabilité
de certaines populations.
Un esclave moderne est peu cher et
jetable : alors qu’il valait l’équivalent de 40 000 dollars dans le sud des
Etats Unis en 1850, le coût moyen d’un être humain s’élève à seulement 90
dollars aujourd’hui. L’esclave n’est plus un investissement, et peut être tué
ou abandonné en cas de maladie ou rébellion.
En Libye, des ventes d’esclaves sont
organisées plusieurs fois par mois. Certaines routes sont empruntées uniquement
par des caravanes d’esclaves, qui capturent des migrants sur le chemin de
l’Europe et les emmènent sur des marchés publics ou ils sont maltraités, jaugés
comme des bêtes, puis vendus au plus offrant.
« Ils prennent les gens et les
mettent dans la rue sous un panneau ‘À vendre’, pieds et poings liés»,
témoigne Shamsuddin Jibril, un Camerounais de 27 ans. Il à déjà vu par deux
fois des traites humaines publiques dans les rues de Sabha, en Libye.
L’emplacement, près d’une boulangerie, à été choisi en raison de son affluence.
Vendu pour dix euros par mois par son
père, Francis, un jeune Ghanien, à été libéré en 2016. Selon lui, c’est
l’ignorance qui dissimule les réalités de l’esclavage. Les villageois sont
vulnérables, et ne connaissent pas leurs droits : ils ne savent pas que l’esclavage
est illégal et doit être puni. Ils ne connaissent pas non plus les risques de
la mise en esclavage, ni les conséquences. Aujourd’hui âgé de 12 ans, Francis
est au courant de ses droits et se bat contre cet esclavage qui à détruit son
enfance.
Mais l’esclavagisme n’est pas uniquement l’apanage des pays
Africains ou Asiatiques. En effet, « le Pays des Droits de l’Homme »
est loin d’être exemplaire : on recense chaque année en France une centaine
d’affaires ayant trait au trafic d’esclaves, et 600 autres cas d’esclavage
sexuel. L’an dernier, un jeune couple à acheté une esclave domestique de 14 ans
pour 14 000 euros. Le combat pour les Droits de l’Homme est encore loin d’être
achevé .
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire