jeudi 8 janvier 2015

L'anniversaire du traité de Paix et d'Amitié entre l'Argentine et le Chili

L'anniversaire du traité de Paix et d'Amitié entre l'Argentine et le Chili

Roux Olivier et Donnadieu Arthur


En ce mercredi 12 novembre 2014, le Pape François a souhaité rendre hommage à un de ses prédécesseurs, Jean-Paul II, et aux ministres des affaires étrangères argentin et chilien de l'époque, respectivement Dante Caputo et Jaime del Valle, acteurs majeurs du traité de Paix et d'Amitié entre le Chili et l'Argentine qui fut établi en 1984. Les deux pays se disputaient alors l’appartenance de trois îles. C’est en partie grâce à l’action de ces personnes que la guerre put être évitée.

Le conflit

Le conflit du Beagle correspond à une dispute territoriale entre l’Argentine et le Chili à propos des îles Lennox, Nueva et Picton. Celles-ci se trouvent à une position stratégique au débouché oriental du chenal de Beagle et à l’extrême sud de la Terre de feu.
En 1971, le général argentin Alejandro Lanusse et le président chilien Salvador Allende conviennent de soumettre l’issue de leur contentieux à la décision d’une cour internationale sous arbitrage britannique. La sentence délivrée par la reine Elisabeth II du Royaume-Uni est alors d’octroyer les trois îles au Chili. La junte argentine dénonce l’arbitrage international et, le 22 décembre 1978, l'armée argentine menace d'occuper les îles Lennox, Nueva et Picton. Le Chili tente de résoudre le conflit par l'intermédiaire du pape Paul VI, mais sa mort et celle de son successeur, Jean-Paul Ier, aggravent la situation. Les troupes chiliennes se mobilisent donc à Punta Arenas afin de défendre leur terre. La marine chilienne est fin prête à affronter celle de l’Argentine.

Une résolution pacifique
In extremis, Jean-Paul II appelle, via les médias, à une médiation entre les deux pays, tandis qu’une tempête dans les eaux de Patagonie permet d’éviter le premier affrontement. Son appel est entendu par l’Argentine qui accepte d’annuler l’invasion.
Néanmoins, les tensions continuent jusqu'à la défaite argentine lors de la guerre des Malouines en 1982, qui entraîne le départ des militaires argentins au pouvoir et l’avènement d’un gouvernement démocratique en décembre 1983. Cette transition démocratique permet la signature au Vatican du « traité de Paix et d’Amitié » le 29 novembre 1984 par l’Argentine et le Chili en la personne de M. Dante Caputo et M. Jaime Del Valle.

On fête cette année les 30 ans de ce traité, toujours en vigueur. Lors de l’audience générale, le pape argentin a souhaité tirer une leçon de cet événement : « Puissent tous les peuples qui soient en conflit avoir le courage de les résoudre à la table du dialogue et non par une guerre cruelle ».
C'est tout le mal qu'on leur souhaite.



Sources :

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