Un groupe néonazi critique l’« invasion du pays par des étrangers ». Des confrontations avec des militants antifascistes ont eu lieu et la Police a dû intervenir.
Le samedi 12 novembre 2016, dans le centre de la capitale suédoise, cinq personnes ont été arrêtées et deux autres ont été blessées lors d’une manifestation néonazie qui s’est opposée à un autre groupe de manifestants. En effet, des milliers de personnes hostiles à la manifestation du Mouvement de Résistance Nordique (NMR) se sont réunies juste après midi, horaire local. La police a réussi à faire un cordon pour isoler les manifestants du NMR qui protestaient contre ce qu’ils appellent « l’invasion des étrangers » en Suède. Les arrestations ont eu lieu lorsque les manifestants antifascisme se sont heurtés aux néonazis et aux forces de l’ordre. Lors de la dispersion de la manifestation, deux autres personnes ont été blessées après une brève confrontation, selon le porte-parole de la police Lars Byström.
Un renforcement des mouvements anti-immigration européens
Selon la revue Expo, spécialisée dans l’extrême droite, le NMR n’a jamais réussi à réunir autant de participants que lors de cette dernière manifestation – à peu près 600 personnes – depuis sa création en 1997. Cela se reflète dans tout le continent et est aggravé par l’actuelle crise migratoire qui inonde l’Europe.
En France, se déroulent de grandes manifestations anti-migrants comme celle du début de l’année à Calais où 20 personnes ont été placées en détention provisoire. Ces évènements deviennent de plus en plus forts ainsi que les partis d’extrême droite, notamment le Front National (FN) et sa candidate à la présidence de la République – Marine Le Pen.
Le parti fondé en 1972 par son père, Jean-Marie Le Pen, dévient dans les années 80 la principale force du nationalisme de droite en France. Depuis, le FN a eu des résultats très révélateurs comme dans les élections de 2002 où Jean-Marie est allé au second tour des élections contre Jacques Chirac. Les derniers actes terroristes en France ont renforcé le parti, qui soutient des politiques islamo-phobiques et anti-migratoires très rigides, et aujourd’hui, selon les derniers sondages, le FN est assuré d’être au second tour des présidentielles de 2017.
En Allemagne le groupe islamo-phobique Pegida – Patriotes Européens Contre l’Islamisation de l’Occident – est né en 2014 et n’a fait que grandir depuis. De nombreuses manifestations sont organisées par ce groupe qui est déjà présent dans plusieurs pays européens en « sous-cellules » et qui veut devenir bientôt un parti allemand, le Parti Populaire pour la Liberté et la Démocratie Directe. Pegida s’ajoute à environ 30 autres groupes, partis ou organisations d’extrême droite et xénophobes qui, comme le FN en France, se sont développés avec les récents actes de violence des groupes terroristes. Les associations ou groupes sympathisants comptent 22 600 membres selon le Département de Protection à la Constitution (BfV – le service d’intelligence interne d’Allemagne), alors que le parti politique AfD (Alternative pour l’Allemagne, créé en 2013) consolide sa position notamment dans les élections régionales.
Cet accroissement général en Europe montre bien que les européens s’inquiètent de plus en plus de leur sécurité et des politiques d’accueil des migrants.
Par Pedro Castanheira & Lauryanne Lemos
Sources :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire