Pour fuir un prédateur le
lézard peut abandonner sa queue. Et ce qui a de plus étonnant
encore est qu’elle repousse en quelques mois. Cet animal comme bien
d’autres a cette incroyable capacité de régénérescence. L’Homme
serait l’espèce terrestre la plus évoluée mais ses membres une
fois amputés ne repoussent pas. Ce n’est pas pour autant qu’il
n’a pas de surprenantes capacités régénératrices. Guérir d’une
tuberculose très avancée en adaptant son alimentation et sans
prendre de médicament c’est ce qu'a réussi Thierry Casasnovas,
aujourd’hui à la tête du site “Régénère” sur lequel il
confie ses astuces pour se soigner en vivant sainement. Plus banal,
après une coupure par exemple, une personne en bonne santé
cicatrise rapidement. Vous cédez face à l’envie d’une
gourmandise sucrée ? Pas de souci, votre foie est capable de
rétablir l’équilibre de votre glycémie sans même vous demander
votre avis. Notre corps met ainsi en place des processus de guérison
de façon autonome. C’est un pendule qui, après une petite
perturbation, oscille mais retrouve naturellement sa position
d’équilibre.
Qui n’a jamais rêvé de
vivre plus de 100 ans ? Les statistiques montrent que l'espérance de
vie tend à augmenter mais vous ne serez pas en bonne santé pour
autant. Selon les chiffres de l’Eurostat de 2014, l'espérance de
vie en bonne santé en France ne dépasse pas 64 ans. Au-delà
nous vieillissons uniquement sous la dépendance à de nombreux
médicaments et avec nécessairement une qualité de vie moindre.
Nos médecins exercent leur
métier sous le serment d’Hippocrate : soulager la souffrance des
patients et favoriser leur santé. Mais la médecine d’aujourd’hui
n’a plus grand chose à voir avec celle des temps antiques. Dans
une société où on ne veut pas perdre une seule seconde, nous
oublions d’écouter les signaux que notre corps nous envoie.
Problèmes de peau, maux de tête, fièvre, nous considérons ces
messages envoyés par notre organisme comme des symptômes à faire
rapidement disparaître à coup de crème, gélule ou sirop.
La médecine moderne
occidentale est dite symptomatique, c’est à dire que le médecin a
une fonction curative. Cependant, les médicaments prescrits ne font
très souvent que masquer les symptômes et n'ont donc qu'un effet
palliatif. Et nous les remercions car nous sommes trop pressés pour
laisser notre corps se soigner seul. Par exemple, 90% des maux de
tête sont dus à une déshydratation. Ainsi, un grand verre d’eau
sans Doliprane peut permettre de nous sentir mieux, certes à
condition de prendre quelque peu son mal en patience. Le curatif nous
force à subir un peu les conséquences de nos choix et incite donc à
instaurer une hygiène de vie adéquate, mais le résultat est bien
meilleur pour notre santé que la médecine palliative.
Une
autre vision est néanmoins possible. En Chine par
exemple le médecin doit maintenir l’individu en bonne santé. Il a
avant tout une fonction préventive et non curative. D’après
Robert Morse, un naturopathe américain qui soigne et régénère le
corps humain grâce à une hygiène de vie saine, cela passe par le
respect de quatre piliers fondamentaux : une alimentation adaptée à
nos besoins, une activité physique raisonnable, une quantité de
repos suffisante ainsi qu’une ouverture d’esprit vers une
spiritualité au sens large du terme. Une technique qui se rapproche
finalement beaucoup plus des piliers de la santé évoqués par
Hippocrate.
Effet de mode ou réelle
solution à nos problèmes de santé ? Quoiqu’il en soit il est
difficile de croire que l’industrie de la santé occidentale ait
dit son dernier mot.
Claire Peters & Jeanne Schied