Paris
et la nouvelle guerre
Un nouveau chapitre historique
commence après la nuit d’horreur à Paris
La France a déclaré la guerre contre l’Etat Islamique, suite aux attentats
terroristes survenus le vendredi 13 novembre 2015. Bien que l’annonce de guerre
soit assez récente, ce combat a commencé longtemps auparavant et cela amène les
spécialistes à se poser la question : vit-on un nouveau type de guerre?
Pour mieux comprendre ce qui se passe, il faut souligner les grandes
différences par rapport aux anciens conflits. Dans le passé les actes de guerre
étaient des événements primitifs où deux parties (états, empires ou pays) bataillaient
pour le contrôle de territoires, de richesses ou pour le pouvoir politique. Les
nations impliquées mobilisaient leurs ressources militaires dans objectif
d’éradiquer leur ennemi et d’étendre leur territoire. Dorénavant le déroulement
de la guerre a évolué. Aujourd’hui, les agressions survenues lors des conflits
armés ne sont pas dirigées uniquement contre un état ou sa population,
mais contre l’ensemble des principes et valeurs qu’une nation représente. Et
l'adversaire n’est plus une nation mais une organisation apatride, militarisée
et, surtout, terroriste.
Ce n’est pas la première fois que nous vivons ce type de guerre. Comme un
déjà-vu, le président français François Hollande suit les mêmes chemins que
l’ex-président américain George W. Bush a pris il y a 14 ans. Et cette analogie
nous permet de mieux comprendre les dimensions de l’attaque. L’ennemi a choisi
des endroits symboliques et représentatifs pour perpétrer ses actes. Aux
Etats-Unis les tours jumelles du World Trade Center et le Pentagone, icônes de
l’arrogance capitaliste et de la puissance militaire respectivement, ont été
les objectifs. En France, les actes sont survenus au stade de France où
François Hollande était présent pour assister à un match de football, le sport
populaire par excellence, opposant les sélections de l'Allemagne et de la
France. Tout un symbole d’Europe.
L’analogie nous permet aussi de reconnaître l’adversaire : le
terrorisme. L'ennemi reste le même dans ses caractéristiques et son idéologie,
mais pas dans son nom. C’est, en effet, l’aspect le plus inquiétant car ce
monstre n’a pas été vaincu après 14 ans de lutte. Au contraire, il a augmenté sa force de
frappe. La répétition de l’histoire, maintenant sur le territoire européen et
en plus dangereux, est la conséquence de défaillances multiples : d’un côté,
l’échec dans la prévention des attaques, et de l’autre, un échec plus
fondamental dans la réponse agressive contre les pays d’origine.
Si la
guerre mondiale contre le terrorisme est une vraie guerre, il est clair qu’au
bout de 14 ans de lutte, nous la perdons. Les erreurs du passé expliquent cette
catastrophe, mais si nous continuons à les répéter, nous nous ne sortirons
jamais de ce cercle vicieux.
César Eduardo VAZQUEZ MARTINEZ
Helena FIGUEIDERO DE ALMEIDA ALVES
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