mercredi 24 février 2016

Paris et la nouvelle guerre


Paris et la nouvelle guerre 


Un nouveau chapitre historique commence après la nuit d’horreur à Paris

La France a déclaré la guerre contre l’Etat Islamique, suite aux attentats terroristes survenus le vendredi 13 novembre 2015. Bien que l’annonce de guerre soit assez récente, ce combat a commencé longtemps auparavant et cela amène les spécialistes à se poser la question : vit-on un nouveau type de guerre?




Pour mieux comprendre ce qui se passe, il faut souligner les grandes différences par rapport aux anciens conflits. Dans le passé les actes de guerre étaient des événements primitifs où deux parties (états, empires ou pays) bataillaient pour le contrôle de territoires, de richesses ou pour le pouvoir politique. Les nations impliquées mobilisaient leurs ressources militaires dans objectif d’éradiquer leur ennemi et d’étendre leur territoire. Dorénavant le déroulement de la guerre a évolué. Aujourd’hui, les agressions survenues lors des conflits armés ne sont pas dirigées uniquement contre un état ou sa population, mais contre l’ensemble des principes et valeurs qu’une nation représente. Et l'adversaire n’est plus une nation mais une organisation apatride, militarisée et, surtout, terroriste.
Ce n’est pas la première fois que nous vivons ce type de guerre. Comme un déjà-vu, le président français François Hollande suit les mêmes chemins que l’ex-président américain George W. Bush a pris il y a 14 ans. Et cette analogie nous permet de mieux comprendre les dimensions de l’attaque. L’ennemi a choisi des endroits symboliques et représentatifs pour perpétrer ses actes. Aux Etats-Unis les tours jumelles du World Trade Center et le Pentagone, icônes de l’arrogance capitaliste et de la puissance militaire respectivement, ont été les objectifs. En France, les actes sont survenus au stade de France où François Hollande était présent pour assister à un match de football, le sport populaire par excellence, opposant les sélections de l'Allemagne et de la France. Tout un symbole d’Europe.
L’analogie nous permet aussi de reconnaître l’adversaire : le terrorisme. L'ennemi reste le même dans ses caractéristiques et son idéologie, mais pas dans son nom. C’est, en effet, l’aspect le plus inquiétant car ce monstre n’a pas été vaincu après 14 ans de lutte.  Au contraire, il a augmenté sa force de frappe. La répétition de l’histoire, maintenant sur le territoire européen et en plus dangereux, est la conséquence de défaillances multiples : d’un côté, l’échec dans la prévention des attaques, et de l’autre, un échec plus fondamental dans la réponse agressive contre les pays d’origine.
Si la guerre mondiale contre le terrorisme est une vraie guerre, il est clair qu’au bout de 14 ans de lutte, nous la perdons. Les erreurs du passé expliquent cette catastrophe, mais si nous continuons à les répéter, nous nous ne sortirons jamais de ce cercle vicieux.



César Eduardo VAZQUEZ MARTINEZ
Helena FIGUEIDERO DE ALMEIDA ALVES